domestiquer le vide à l'aide de matière flexible.


Occuper les espaces avec légèreté et flexibilité en réaction avec la matière présente sur le lieu. En l'ocurence, ici, dans l'action de nettoyer cet espace, la poussière joue ce rôle d'occupation.

ECObox est une initiative autogérée par l’atelier d’architecture. Elle propose l’investissement par les habitants du quartier La Chapelle d’un espace en friche et sa transformation en jardin participatif et lieu de rencontre et de débat.

http://multitudes.samizdat.net/Au-rez-de-chaussee-de-la-ville.html

Agréablement surpris en tombant sur ce site, surtout par le texte d'introduction avec des mots qui pour nous aussi sont des bases de notre réflexion tel que "révéler" et "réveiller".

"Additif est un collectif de réflexion et d'interventions dans l'espace urbain occupé à travailler sur des territoires existants afin de les réveiller. Révéler ce qui nous entoures, ce qui nous échappe. Agir sur les non-lieux, les transformer pour leur redonner un sens, une nouvelle lecture, se rendre au contexte, offrir de nouvelles poétiques."

Voilà maintenant il nous reste à regarder d'un peu plus près leur travail et je pense que nous pourrons en reparler.

www.additif.ch





Mise en pratique de la démarche avec cette fois-ci un filet carré de 18m de côté avec un maillage de 54cm X 54cm.
Etant donnée la surface trés importante, le lieu d'action s'est choisi par défaut pour, dans un premier temps, pouvoir déplier entièrement le filet. La suite de la manipulation s'est effectuée dans le même lieu de manière naturelle avec parfois des remises en questions sur le choix même du lieu.

Après l'avoir étalé au sol, la première envie est de le voir s'élever, s'ancrer dans le site et pouvoir vivre la hauteur en le pratiquant.

Avec du recul la manière de procédé est contraire à notre réflexion. A priori le choix de l'espace est réfléchi. Le lieu doit être scruté, pratiquer, afin de relever les différents points d'accroches du plus évident et accessible au plus dissimulé. Sur cet action la recherche c'est fait au fur et à mesure. A mon sens la manipulation de la matière qui était l'une des premières fois nous demandé déjà un fort investissement justifiant en partie la contradiction du mode opératoire.


Une tel surface pose différents problèmes et notament des charges assez importantes pouvant être parfois contraignantes. Mais aussi, les premières difficultés se sont ressenties pour mettre à plat le filet, un peu plus de deux heures de démélages!

Face à un tel masse, on s'est intéressé à l'usage de matériel permettant de facilité la manipulation du filet. L'utilisation de poulies permet de réduire les efforts dans un premier temps mais l'intérêt se trouve aussi dans le mouvement. A tout moment certain points peuvent être descendu et d'autres peuvent monter.
La poulie ne résolu par entièrement le problème de la tension maximun qui jusqu'à aujourd'hui c'est toujours fais manuellement. On a put entrevoir des outils pouvant alors palier en partie à cet difficulté tel que la poignée d'escalade qui permet une meilleur prise en main mais aussi le tire fort qui lui peut obtenir une tension maximun et aussi bloquer.

Huit jours on passé ou on a essayer de multiples possibilités de disposition du filet. Utiliser de nombreux points d'accroches, en chercher de nouveaux, parfois improbable pour nous au début, débusquer ceux qui était dissimulés... Parfois le filet prenait la forme d'une surface déformé jusqu'à des prémices de volumes.
Autant dire qu'il y a eu des grands moments de doutes, n'être jamais satisfait. Continuer à déformer par de nouvelles tentions, en supprimer d'autres, puis tout défaire pour recommencer... et ainsi de suite.
Ce jeux entre l'espaces et le filet détermine qu'il n'y a pas de détermination. Il y a des directions, de multiples directions mais pas de certitude, pas de vérité.

La trame régulière du filet permet elle de mettre en évidence les tensions existantes entre un ensemble de points de manière à la fois visuelle mais aussi en terme d'expérience corporelle. Mais les tensions entre un ensemble de points implique aussi des zones de détentions repérable de la même manière.
Le filet est un outil permettant de révéler. Chaque chose révéler à son importance propre mais ne peuvent être dissocier. Les tensions impliquent des détensions et inversement. Peut-être ici peut-on voir une vague esquisse d'un exemple de concept de "vide & plein". Je ne m'aventurerai pas plus que ça pour le moment, c'est un sujet à étudier.

Ces tensions et détensions sont extrêmement perceptibles dans la pratique corporelle du filet. Le déplacement sur la matière était d'autant plus aisé sur les tensions. Ces zones de tensions permettaient au corps de trouver un équilibre (assez précaire quand même) pour se déplacer. Le déplacement était donc guidé par les surfaces en tensions, tandis que les zones en détensions offrait des espaces plus affectifs où le corps donnait forme à la matière (peu confortable dut à la trame large).
L'expérience du corps sur cet "surface" s'assimilait aussi à l'exploration. On se sentait prévilégié d'arpenter du vide, où, peut-être aucun corps n'avait jamais été. Notre regard pouvait se poser sur l'environnement avec de nouveaux points de vues.
Une exploration de territoires vides, immatériels où la seule chose à découvrir est d'ordre visuel et émotionnel, une exploration légère.

Réflexion sur le point d'accroche.
On a longtemps parlé du point d'accroche sans forcément le développer. Le point d'accroche est pour nous une base de l'occupation des "vides". Sans points d'accroches le déploiement de la matière n'est pas possible. L'intérêt vient des points d'accroches qui déterminent des formes possibles.
Ces points d'accroches sont, pour la production de formes, des points physiques qui permettent de faire passer ou accrocher la corde pour la mettre en tension et guider les directions dans nos installations.
Ce que que l'on cherche à montrer, c'est que le point d'accroche est générateur. Ce qui est au départ par notre regard un "point d'accroche" devient par notre pratique un "point d'amorce" à l'émergence de formes, de volumes, d'expériences du corps dans l'espace.
Désormais, on peut faire la distingtion entre accroche et amorce. L'accroche est purement physique et utilisée de manière matérielle pour mettre en suspention la matière. Mais au delà, nous le concevons comme une amorce, il est la présence et la constitution d'un lieu qui forme une partie de son identité. L'amorce est là pour signifier que chaque chose est en devenir, que l'état figé n'est pas naturel.
Amorcer des possibilités d'occupations guidées par l'environnement de manière physique.
Mettre de côté les procédés et formes architecturales subjectives propres au regard de chaque personne.
Remettre en question les lois qui règlementent nos espaces de vie pour uniformiser une vision d'ensemble.
Révéler pour apprécier ce que la ville possède comme potentiel dans sa constitution, ses aménagements, ses organisations.




Jeudi 3 juillet : rencontre avec Gilles Ebersolt pour récupérer du matériel. Mise à disposition de filets (différentes formes et tailles) et de cordes.
Lundi 7 juillet : départ vers Chalon pour une nouvelle cession liée au festival "Chalon dans la rue".
Le déploiement de la matière récupérée : trois filets triangulaires équilatéraux à très petites mailles de 3M50 de côté, dont un filet qui possède un trou d'homme (un filet de forme carré de 18M de côté à maille de 54cm), et du vrac de cordes.
Assemblage des trois filets triangulaires pour obtenir une forme pyramidale par tressage avec une corde.
Une fois le volume obtenu, mise en suspention sous une grue. La pyramide est orientée en fonction des points d'accroches présents sur le lieu. La mise en tension d'un tel volume est extrêmement difficile dût à des points d'accroches qui ne sont pas forcément dans le bon axe.
Re-tention du volume en insérant de nouvelles tensions sur de nouveaux points. Cet re-tention implique donc une déformation du volume géométrique initial vers une forme plus organique. Processus de morphing guidé par les points d'accoches présents sur place. La forme, qui au départ était commune et ne répondait pas au lieu, devient alors une forme caractéristique au lieu donné et aux potentiels qu'il offre.
Les tensions des cordes mettent en évidence de futurs nouveaux espaces, des structures en attente d'une occupation. Raccord de maillages afin de matérialiser une nouvelle surface.
La possibilité de prolifération semble interminable. Seul le manque de matière vient ralentir l'expension.
(Entre paranthèse) : Les surfaces et volumes produits permettent une occupation humaine. Le corps dans ces espaces produit lui-même de nouvelles tensions, de nouvelles déformations. L'expérience de ces espaces permettent des positionnements différents et pousse à un redécoupage spatial interne.




Découvrir son environnement sous un autre angle, celui qui est contraire à notre logique de déplacement.
Lors d'une promenade nocturne, dans l'idée de prendre quelques photos mon déplacement guidait l'objectif de l'appareil. Toujours des prises de photos de ce qui était en face de moi, à mes pieds, au dessus de ma tête. Mais... pourquoi ne pas regarder derrière soit! Que se passe-t-il dans mon dos?
Marcher en arrière était un jeu que je partager avec mes camarades dans mon enfance. Maintenant adulte, cela peut-il m'amuser encore?
Contrairement à ce que je ressentais avant, là, j'étais angoissé. Angoissé de ce qui se passait une fois de plus derrière mon dos, peur de trébucher, de me cogner ou d'être surpris par quelqu'un. Le passage de l'adulte à l'enfant est un passage de prise de conscience du danger qui inihbe l'expérience du corps dans l'espace. Ce qui nous était naturel devient tout un coup forcé et associé parfois à des expériences personnelles mais aussi malheureusement parfois à des préconçus culturels.

Peut-on faire confiance à notre environnement urbain ? Est-il réellement domestique par le fait que nous le fréquentons quotidiennement et que des habitudes s'installent dans notre mode de vie par rapport au quartier, à la rue ou même au trajet pour se rendre à notre travail ? "Non"... Notre corps ne s'habitue pas réellement à ce lieu si condensé, si impersonnel, si immense.

Transcender des habitudes peut permettre de porter un nouveau regard, de ressentir de nouvelles sensations, de connaître ou reconnaître son environnement et son corps.


Remise en question sur le travail que nous menons et surtout la manière dont c'est mené à la fois par le corps enseignant et de notre part. Quel est le but de ce travail, quel est le processus? Est-ce la finalité ou le processus de recherche, ou bien les deux, qui nous semblent le plus intéressant ? Est-ce que la temporalité devient un obstacle quand des échéances s'imposent ?
Le schéma ci-joint tente de retranscrire de façon plus exhaustive la promenade de six mois de travail et les questionnements auxquels nous nous heurtons.



la nature perdue et des fois retrouvée .
All the people wondering if i am really insane

Disclosecity

L'entrée. L'entrée n’a pas de portes préférentielles.
Le point d'arrivée. Le parcours mène à la seule idée du parcours ; il n' y a pas de fin. IN Cursus
Le trajet. Le trajet suit l'instinctivité des gens, leurs intérêts, leur façon de se placer par rapport à la connaissance.

On peut partir de l'idée du projet, pour arriver aux actions. On peut partir des actions pour arriver aux actions. On peut ouvrir un blog ou l'ouvrir et le fermer tout de suite pour voir autre chose.
Marquer une entrée et un parcours, pour nous c'est une façon d'ordonner les choses en contradiction soit avec le projet soit avec notre envie de poursuivre notre démarche.
Pendant 6 mois le projet a grandi, et il a évolué à partir des différents discours et expériences qui, chaotiquement ont amené à la réalisation d'installations et de concepts éphémères, dans l'obligation de suivre l’ordre temporel .
Le discours avance avec le blog effaçant avec le temps des éléments. Le blog les archives. Le présent devient un passé à interroger.
Des fois nous avons eu presque la haine pour être arrivés à un point fixe, pour avoir eu la présomption d'une idée finale à un court moment, ou il n’y avait rien à ajouter .
Rien à ajouter mais plein de choses à additionner.
Le travail est présenté dans un trieur qui permet à qui le lit, d’aller voir tout de suite les parties les plus intéressantes pour lui, bouger dans différentes directions, faire des tours.

Disclosecity

blog
disclose city
post-it
action
reference
reportage
derive


Le commerce et l’organisation du travail est un jeu de
lignes créant des relations qui font vivre l’espace de
différentes façons .
L’urbanisme et la hiérarchie des différentes parties de la
ville sont fondés sur le rapport à l’église, le point le plus
important pour la ville .
EX 3 ou “Quand on trace les points d’intérêts “
Organisation du travail au port de Naples
Assisi. L ‘église comme point d’intérêt


Le trait qui forme des espaces vides, qui sépare la richesse
de l’indésirable. Un trait qui sépare des rassemblements,
des forces et des matériaux d’un point mort ( ou destiné à
la mort).
Le trait comme liaison. On voit bien que la concentration
des énergies de la ville est tout dans le geste d’occuper
l’autre rive du fleuve . Exemple d’un accrochage
économique, sociale et symbolique de la ville de Istanbul,
qui à travers ses ponts a fondé son caractère et son
charme de croisement entre Europe et Asie .
EX 2 ou “Quand on trace le besoin de terre “
frontière Etat d’Israel - population palestinienne
Istanbul


La séparation des populations, des besoins et du besoin
d'appartenance à un groupe créé des traits dans la géographie
du territoire, des signes qui ne sont pas manifestes,
qui sont pas réels mais qui touchent la réalité dans une
façon des fois trés violente .
EX 1 ou “Quand on trace des appartenances “
frontière Mexico - USA
frontière USA - Russie

A partir de textes concernant le POS (plan d'occupation des sols) et le PLU (plan local d'urbanisme) tiré du live : "Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement" écrit sous la direction de Françoise Choay et Pierre Merlin, on tente ici une lecture critique de textes peu digestes.
Les critiques sont brutes, relevant la pensée immédiate de la lecture. Elles peuvent être soit de l'ordre du questionnement, de la consternation, de l'approbation... soit du second degré.
Fichier pdf CRITIQUE POS-PLU


Au centre des silos, un moteur permet une rotation verticale. Sur cet axe vertical, un second axe est actionné mais lui est d'orientation horizontale. Nous fixons ici plusieurs cordes sur l'axe vertical et différents points d'accroches sur le silo afin de tresser les cordes.


Première action réalisée une fois arrivés sur le site d'expérimentation. La balançoire : réconfort de l'enfant qui joue et qui cherche toujours à aller plus haut.


photomontage post-installation dans le silo



photo montage post-installation dans le silo


photo montage post-installation dans le silo


photo montage post-installation dans le silo


photo montage post-installation dans le silo


photo montage post-installation dans le silo


photo montage post-installation dans le silo


croquis post-installation dans le silo


croquis post-installation dans le silo


croquis post-installation dans le silo

Analyser l'espace sur la base des matières qui le constitut.

Chaque territoire a une mémoire si influente qu'elle ne pourrait jamais être défigurée par le construit. A la limite, la mémoire pourrait seulement être importunée. Le langage que nous avons choisi est celui de la corde. Il est le moyen de mettre en tension ou en détention des objets différents, des espaces, des approches territoriales et des approches émotives que l'homme a dans son territoire.
Nous nous trouvons dans un labyrinthe de formes,de plans masses, imposés par des situations économiques, sociales. L'idée est de tourner autour, tâcher de découvrir si un nouveau code peut nous donner des espaces, nés dans le lieu et appartenant au lieu.

Nous pensons qu'il y a un conflit entre l'idée d'identité d'un lieu donnée par la "propagande" humaine. Celui-ci donne des formes, des us et des habitudes pour vivre mieux. L'appartenance d'un élément à l'ensemble est la relation qui s'établit si X est compris entre les éléments de Y.
Nous restons toujours dans l'idée d'identification, où les éléments se présentent à l'environnement pour être reconnus comme membres d'un groupe, sans prendre les signes distinctifs qui permettent d'établir un rapport d'appartenance, comme assimilation des caractères qui constituent le lieu.

Il semble aussi que l'idée d'"origine" s'éloigne et s'évapore.

Entre temps on construit à Londres, Paris, Shangaï, Tokyo, Mexico, Cape Nord, en Suède et dans les petits villages de l'Islande des formes qui répondent seulement à des fonctions, et qui n'adaptent pas les exigences au lieu (et la réponse aux exigences à travers les formes).
Les ruisseaux s'étranglent et ils sont violentés par le construit ; les formes restent les plus simples, fondamentales et élémentaires. Le vocabulaire des images se réduit.
La forme n'est plus basée sur la créativité, mais filtrée à travers la conventionnalité (le carré, le cercle et la pyramide), mais pas la ligne et le dessin?

Nous nous posons comme voyageurs entre les lieux. L'idée du voyage au niveau créateur. Nous nous sommes rendus compte que nous pouvions collecter des choses très importantes en écoutant et en regardant. Pendant cette activité créatrice, il est plus facile de réussir à dépasser le concept de limite, parce que dans un voyage nous sommes confus. La barrière critique et autocritique est à ce moment-là dissoute. Les formes naissent du croisement d'éléments et l'endroit même montre sa propre envie d'évoluer et de se compliquer.

La corde nous permet d'enquêter les espaces.

C'est comme ça que les formes les plus banales gardent ainsi d'autres formes. L'envie de mouvement et d'évasion est très forte. La corde nous permet ceci, de révéler l'espace que nous ne réussirons jamais à emprisonner dans nos boîtes.
Les espaces que nous avons trouvé jusqu'à maintenant étaient à la fois un jeu de forces statiques et à la fois un jeux de forces furieuses et violentes. C'était un travail sur le particulier quand on se rendait compte que en réalité derrière nous, le geste était parti pour sortir, pour trouver d'autres appuis, d'autres hauteurs, d'autres forces génératrices d'espaces.
C'est l'espace même qui se dévoile à toute vitesse, en même temps chaotique et harmonieux. Le bâti semble un empêchement au déploiement des formes... ou peut-être est-ce le moyen?
En travaillant à notre projet nous avons remarqué la magie, et la facilité du devenir de la forme et de la forme à l'usage.

Transformation symbolique du territoire avec d'autres moyens qui ne soient pas l'architecture.

LES ENDROITS

Les lieux que nous avons choisis jusqu'à maintenant, sont des lieux inexprimés du paysage urbain. Développer des lieux sur la base de leurs potentialités naturelles en tenant compte du caractère acquis du lieu (plutôt en tenant compte du caractère social du lieu). A traverser, connaître et créer des lieux dans le présent, c'est essentiellement un acte, ou mieux, un mouvement créateur. Tiziana Villani

Constant
New Babylon ends nowhere ( since the earth is round ) : il knows no frontiers ( since there are no national economies ) or collectivities ( since humanity is fluctuating ). Every place is accessible to one and all. The whole earth becomes home to its owners. Life is an endless journey across a world wich is changing so rapidity that it seems forever other .

Intensifier la perception, se mettre à l'écoute, voila une condition nécessaire afin que les territoires se révèlent à celui qui veut les traverser. C'est la trascendance actuelle comme perception inépuisable de signifiés l'existant dans un continuel mouvement. "C'est l'évènement qui fuit sans se dérober"(Tiziana Villani). "L'objectif est de laisser une trace de notre contact avec cet objet et avec le spectacle, dans la mesure ou ils font vibrer notre regard, virtuellement notre toucher, nos oreilles, notre sens du risque, du destin ou de la liberté. Il s'agit de déposer un temoignage, non plus de fournir des informations". Maurice Merleau - Ponty

Regarder ses pieds et avancer, avancé pour arriver, mais comment y arriver sans regarder? Se laissé entrainer par le rythme de l'eau, la même qui me fait baisser la tête mais qui me guide. Mais pas question de trainer les pieds, pour arriver plus vite et moins tremper.
Affronter un élément redouté, sans jamais réussir à le surmonter. Voilà peut être une explication : nous sommes si petit et tellement vulnérable que le seul moyen que nous trouvons pour nous protéger est de se replier ou bien d'exterminer.
Se sentir agressé physiquement et moralement et voir les éléments se déchainer, sur ceux sur quoi nos pieds bien trop douiller se déplace. Une fois de plus me voila prévenu mais je ne sais pas pourquoi cet fois il me semblait saisir le message.
Dorénavant, quand il m'arrivera de rentrer à pied, faute d'avoir raté le dernier métro, et si une fois de plus tu te manifeste, comme cette fois là par la pluie, ou bien autrement. Je crois que je rentrerai la tête en l'air et que je serai apprécier.
(Pour préciser : Petite promenade improvisé de République à Crimé le long du canal de l'Ourcq une nuit de pluie.)


Petit système pour transporter la corde jusqu'à Chalons par le train!



Journal de voyage
On doit procédé à une investigation l'espace dans le but de trouver un espace qui soit intéressant. Nous sommes en train d étudier l'idée de intéressante , de "uniccum" de la ville ., aussi si on pense que chaque ville a un propre "unicumm".
10.H On a commencé à trouver le plaisir de faire notre première petite dérive . on s'est balade dans le passé de la ville, comme elle était la avant l'arrivé de bâtiments. On a traversé des territoires. Ce n'étaient pas des lieux, mais des territoires, une portion de terre qui implique l'existence des frontières ou des limites. La propriété du territoire était à la nature sous la forme de champs et de couleurs. La première contraintes était exactement ça, fermer la nature et l'entourer d'objets qu'elle ne pourra jamais comprendre.

11.H Je suis tombé amoureux de cette chaise, posé, délimitant un espace, une envie de paysage et de panoramas. L'envie de symboliser le geste de s'échapper.
Peut être c'est là que l'on peut commencer à travailler, sur le désire de chacun de vivre son changement. De toute façon personne n'appartient à une catégorie fixe. Ici on comprend bien ça.
La chose bizarre c'est que ces lieux semblent une terre coupés d'un autre pays, d'une autre planète et collés dans un paysage complètement différent. Ici on oublie presque que la normalité en réalité c'est une autre normalité.

L'idée de possession, d'externation de désir et des besoins :
4 chaise sur un promontoire indiquent une terrasse , indiquent la présence d un individu.

12.H On a traversé des rues, on s'est baladé un peu partout. Finalement on a descendu par une pente . On a baissé la tête, il y avait une branche d'arbre à 60 cm. On a baissé la tête face à la nature , et quand on a levé les yeux nous étions dans une sorte de jardin, un jardin surdimentionné par apport aux bâtiments de grandes échelles d'à côté. Mais il y avait quelque chose bizarre. Le jardin avait plus de force que le construit, il était plus vivant. Tel un gardien, un cheval énorme sorti tout droit d'un livre de mythologie, il nous a regardé fixement dans les yeux à chaque passage. Il était parfait dans cet ensemble de forces et de pouvoirs naturels. Il était la, juste pour nous faire comprendre, sans discours, sans faire des citations ou des cours magistraux d'architecture, notre échelle. Comme on est petit par rapport à l'environnement. Ici soit il n'y a rien a regarder soit peut être il y a plein de choses à comprendre.
Déjà le sens, le pourquoi de ces espaces ici dans la ville. Pourquoi la nature cherche de s'imposer et de se montrer avec les couleurs les plus belles pour se faire aimer?
C'est sympa, il y a des structures métalliques bizarres ; j'ignore leur usage et si ils ont réellement une fonction. c est un ensemble de formes mis dans cette espace. Peut être l'homme l'a mis pour se souvenir les formes géométrique de la réalité et de sa naturalité.

14.H Finalement on a fini. On mange une galette dans une tendo structure en bois et plastique sur une esplanade avec l'Arche de la Défense à l'horizon, voiture, béton, géométrie et gestes imposés. On se rend compte que la ville, même si elle est si bruyante au niveau musicale elle est si silencieuse au niveau expressif .


Les fameuses cordes à 0.60 euros le mètre. Les voilà enfin, magnifiquement emballé!



Voilà une petite bibliographie qui nous a été donné, on s'y attaque doucement. Pour les gens de La Villette il y a la côte pour les trouver à la bibliothèque!




ca commence une autre vie pour moi comme vous pouvez bien voir de la photo



Allée la corde est sorti du sac au plancher hier soir! Maintenant voyons voir ce que ça donne déplier... un peu impressionné par la matière, la manière dont elle est plié, on s'interroge un peu sur la longueur des ces cordes. On en prend une première pour la mesurer... 35m! On va pas en rester là! Voilà, sur les photos on c'est essayé avec la plus grande corde (on ne sais pas trop combien elle mesure) et effectivement elle est plutôt longue. On la déployé dans l'appartement voir un peu ce que sa donne en l'accrochant un peu partout et elle même accrochant certaine chose sur son passage.
Conclusion : la corde est très longue ou alors l'appartement est trop petit, circuler, c'est soit en rampant soit en marchant au plafond!
Conclusion de la conclusion : c'est assez impressionnant de voir se créer des densités qu'on ne soupçonne pas ou bien ce que l'on aurait pu croire comme dense devient vide! Des pleins qui deviennent des vides, des vides qui deviennent des pleins... il y a peut être un problème d'aménagement quelque part...?


Première récupération de corde, premier contact avec la matière. En faite c'est lourd, chose à laquelle on n'avait pas trop pensé, et qui risque de modifier quelque peu ce que nous aurions pu prévoir. On tiens à remercier le Groupe Universitaire de Montagne et de SKI à Paris pour nous avoir céder gratuitement ce matériel.

Aie! Assez pitoyable, ça fais un peu un truc du genre "erotico-pub"! Mais sinon l'idée d'utiliser ce genre de produit nous étaient passé par la tête... sans encore trop savoir pour en faire quoi!

Joli performance, surement de bons frissons,...ok! Mais bon, nous ceux qui nous intéressent la dedans serait plutôt toute la logistique mise en place. Atteindre le toit de l'immeuble, s'accrocher... et finir par relier deux bâtiments. Intéressant,mais ça me rappel un peu l'images de petites ruelles où des cordes sont tendues pour faire sécher le linge... heu Giuseppe tu confirmes?

Petit reportage intéressant sur la manière dont le corps peut se déplacer, se déployer dans l'espace avec des contraintes qui sont : un corps attaché et du bâti. Ces contraintes deviennent alors génératrices d'occupations.


Voilà la première difficulté rencontré parmi tant d'autre, pouvoir se constituer un stock de matériel. Nos première recherches se sont orienter vers la corde, mais notre difficulté est bien sur financière. Il nous faut donc pouvoir soit négocier à des prix préférentiels soit se faire donner du matériel.
Bien sur nous avons commencé par appeler les usines fabricants de la cordes, si la réponses n'était pas non, c'était alors des démarches longues à mettre en route pour négocier les prix tout en justifiant l'utilisation dans un cadre "d'installation architecturale" au sein d'une école d'architecture.
Quelques contacts se sont établit avec la visites des usines mais nouvelle difficulté, avoir un produit qui correspond à l'usage que nous voulons en faire.
Après environ deux semaines de recherches et de négociations, nous avons enfin trouvés une usine près à nous céder de la corde d'escalade statique pour un prix intéressant en par rapport à tous ceux que nous avions pu avoir auparavant.
Voilà donc notre première facture, que nous avons réglé avec hâte afin de pouvoir recevoir très rapidement nos quelques mètres de cordes!

Existe t-il des "points d'accroches" dans la ville permettant l'apparition d'une impulsion, d'un mouvement, d'un évènement... contrebalancent les caractères d'une ville établit et figé?
C'est sur la base de ce questionnement que nous tentons de construire une réflexion et des expérimentation en ayant une pratique du terrain.
Tout d'abord se pose des questions essentielles, tels que : qu'est ce qu'un point d'accroche? De quelle manière ces points d'accroches peuvent se matérialiser ou non? Afin de pouvoir répondre à ces questionnements, une réflexion ne peut suffir. Il est donc important dans ce travail d'arpenter, de regarder notre environnement et pas seulement notre environnement urbain.
En parallèle de ce travail sur les points d'accroche, il nous sembles importants de pouvoir concrétiser ces idées. Une autre question rentre donc en jeu, comment matérialiser les potentiels issus des points d'accroches, de leurs situations, de leurs espaces et de leurs environnements?
Afin de pouvoir répondre à ces questions, notre pratique consiste à rendre physique les liens existants entre différents points d'accroches. Ces liens prennent la forme de cordages réalisant un maximun de connexions pour ensuite devenir un tissage complexe non programmé et ne répondant à aucune règle de répétition ou bien lié à la technique. Il se doit, que ces connexion s'établissent par des contraintes du lieu devenant ainsi une mise en tension à la fois de la matière mais aussi des ces occupants.
L'objectif de ce type d'intervention, est de rentre visible des connexions possibles par une occupation de l'espace. Mais le travail ne peut s'arrêter sur un simple constat qui serait de dire, oui, il y a connexion et occupation possible ou bien non cet espace et ses points d'accroches ne le permettent pas. Pour pousser le jeu plus loin, nous pensons que cette première pratique est capable de mettre en évidence des potentiels de l'espace d'intervention. C'est à dire : nous créons une densité qui parmi elle possède différentes densités. Dans toutes ces dénsités nous estimons que des occupations et des utilisations sont alors possibles mais toujours induit par les densités et leurs constituantes.
Concrètement, nous voulons mettre en oeuvre par la suite ces possibilités. Il nous faudra donc avoir un travail permettant l'occupation par le corps en utilisant la matière corde (sous différentes formes) et les différentes techniques de sa mise en oeuvre.

Disclose city ou rendre visible la ville . On est partie sur cette idée de révéler la ville, de montrer à voir la ville avec d'autres formes qui ne soient pas les formes conventionnelles de l'architecture . On aborde le terme architecture comme le geste d'occuper l'espace et de le vivre. Ces gestes permettent de révéler des espaces, des images, née à partir d'une étude du préexistant . Créé une couche sur la ville préexistante et dans les interstistes de la ville pour permettre de la vivre sans cloisonnements rigides. Une ville en suspension créé à partir d un dessin naturel du lieux, qui peu à peu s'enrichit et gagne son identité grâce à la présence humaine. Cela, permettant aussi l'infinitude, de façon à s'approprier un espace, de regarder le vide comme un dessin créé-tracé-caché. A nous de le faire ressortir, comme un silence emplit de bruits, un vide emplit de signes. Ca veut dire aussi changer le fonctionnement imposé d'un espace soit spatialement soit usuellement. Créer la connexion entre les espaces ça veut dire lier le construit, construire le vide avec le vide, ou un peu plus que un vide...

.it
Disclose city o come rendere visibile la città . Siamo partiti dall' idea di svelare la città , revelarla con altre immagini che non siano quelle convenzionali dell' architettura . Sviluppiamo il termine architettura attraverso il gesto di occupare lo spazio e viverlo .
Tutti questi gesti permmetteranno la rivelazione di spazi e di immagini nati a partire dal reale .
Creare uno strato sulla città preesistente , nei suoi interspazi e permettere di vivere senza limiti .
Una città in sospensione creata partendo dal disegno naturale e reale del luogo , che grazie alla presenza umana prende coscienza delle sue potenzialità . Studiamo il preesistente come un disegno creato-tracciato-e nascosto .
Sara a noi di farlo risorgere.
Come il silenzio implica suoni , il vuoto implica segn .
Vuol dire anche cambiare le funzionalità imposte , sia spazialmente sia in termini di uso , di uno spazio .Creare la connessione tra gli spazi vuol dire mettere in relazione il costruito , costruire il vuoto con il vuoto , o qualcosa più del vuoto...

.en

Ce blog a été créé dans un premier temps comme l'élément principal constituant notre mémoire de 5éme année d'étudiant en école d'architecture. Plusieurs raisons nous ont motivés à travailler sur un support tel qu'un blog. Nous pouvons parler de la practicité. Il permet aux différents acteurs de pouvoir suivre la progression du projet ainsi que d'intervenir par le biais de commentaire. Aussi, il nous permet de stocker des textes, des images, des vidéos de façon régulière et de manière assez brute (la hiérachisation du blog est organisée de manière temporelle) permettant ainsi d'éviter des formes rigides et convenues du mémoire.

La seconde justification du blog est la relation existante entre le mémoire et le projet que nous allons développer pour notre diplôme. Le mémoire se veut être une mémoire de notre projet, de nos recherches, de nos expérimentations et de nos productions. La dualité existante entre le mémoire et la pratique du terrain pourront ainsi s'enrichir l'un et l'autre.

L'un des objectifs de ce blog est de pouvoir communiquer avec les différentes personnes liées au corps enseigant qui suivent notre travail. En complément, nous recherchons à pouvoir recueillir des réactions de personnes liées de près ou de loin avec notre travail afin d'enrichir et de faire progresser nos réflexions et nos pratiques.


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